Vedanta

Signifiant proprement « fin (c'est-à-dire accomplissement, couronnement) du Veda », le mot sanskrit vedānta désigne l'un des plus importants courants de pensée de l'hindouisme classique. À ce titre, il constitue l'un des six grands « systèmes philosophiques » (darśana) brahmaniques et fut illustré par des maîtres tels que Śankara, Rāmānuja, Madhava. 
Le mot « vedānta » apparaît pour la première fois dans les Upaniṣad (vers le Ve s. av. J.-C.), où il désigne déjà la métaphysique dont l'étude prolonge et « achève » celle du Veda. 
Voué à la métaphysique, le Vedānta emprunte les thèmes directeurs de sa problématique aux Upaniṣad, à commencer par la célèbre équation entre ātman et brahman (« l'âme individuelle est identique à l'âme universelle » ; « le soi n'est pas différent de l'Absolu »).
 Ce darśana a produit ses œuvres majeures entre le VIe et le XIIe siècle de notre ère et gagna, progressivement, un tel prestige qu'il en est venu à éliminer tous ses rivaux, au point d'apparaître comme l'expression privilégiée de l'orthodoxie brahmanique. 
Les grands réformateurs de l'hindouisme contemporain se recommandent presque tous du Vedānta, qu'ils combinent le plus souvent avec la forme de Yoga qu'ils recommandent.
 

Le Vedanta regroupe l'enseignement des Upanishads, de la Bhagavad Gita et d'autres textes comme les Brahmas Sutras. Cette tradition spirituelle universelle, étonnante et profonde nous conduit à la découverte de notre nature véritable. Toutes les questions et doutes que nous entretenons sur la nature de l'existence, les constructions de divers systèmes de pensée ou de la science sont examinées par le Vedanta.
 

****

Nous avons une connaissance qui nous a été transmis de génération en génération par une lignée d'enseignants et de maitres spirituels.

Cette connaissance porte le nom de Veda. Il contient deux sujets principaux.
Le premier traite des valeurs, de ce qui est juste  et ce qui est erroné, de diverses formes de prières et des rituels pour obtenir différentes fins désirables. Un être humain a de nombreux désirs. Et les désirs d'une personne donnée ne sont pas forcément celles d'une autre. De plus, une personne qui a un désir maintenant peut très bien ne pas avoir le même désir plus tard, même si elle n'a pas pu le réaliser. Il peut y avoir renoncé en devenant plus mature. Ainsi, les désirs sont nombreux et variés. L'être humain s'efforce de réaliser ces désirs selon son pouvoir et son savoir, mais le fait est qu'il existe de nombreuses variables cachées. Afin de contrôler ces variables cachées, il utilise la prière. Ce type de prière, des prières spécifiques à un résultat donné, sont mentionnées dans la première partie du Veda. Il y a de nombreuses prières pour des fins nombreuses et variées.
Le deuxième sujet qui se trouve à la fin du Veda porte le nom de Vedanta. Le Vedanta traite du sujet désirant. Il est important de comprendre la différence entre ces deux sujets. L'un traite de vos désirs; il tente de vous aider à satisfaire vos désirs. Le second traite du sujet désirant lui-même. Pourquoi suis-je un sujet désirant? Même si je parviens à réaliser certains désirs, je ne peux pas dire que j'ai satisfait tous mes désirs. Il y a des désirs que je n'ai pas pu réaliser dans le passé. Même maintenant, il y a des désirs que je ne peux pas satisfaire—des désirs comme celui d'une société idéale, le désir d'avoir des amis parfaits ou un partenaire idéal dont je rêve toujours. Cette force des désirs produit une insatisfaction et le sentiment qu'il nous manque quelque chose. Alors nous nous sentons séparés d'un état de plénitude.
Les désirs ne sont jamais tous réalisés et ne le seront peut-être jamais. C'est une situation tragique. Nous ne pourons jamais nous dire un jour, “C'est bon, j'ai maintenant satisfait tous mes désirs. A moins d'être devenu un être libéré. Et c'est pour cette réalisation que l'Initiation est proposée”
 
 
***
"Le mental est de la matière, seulement plus subtile. Le corps est grossier, et derrière le corps il y a ce que nous appelons le Sukshma Sharira, le corps subtil, ou mental. C'est aussi matériel, seulement c'est plus subtil, et çà n'est pas l'Atman.
Je ne vais pas vous traduire ce mot en anglais, parce que l'idée n'existe pas en Europe; elle est intraduisible. La tentative moderne  est de traduire le mot Atman par le mot "Soi", et jusqu'à ce que le mot soit accepté universellement, il est impossible de l'utiliser. Alors appelez le Soi ou n'importe quoi, c'est notre Atman. Cet Atman est l'homme réel qui est derrière. C'est l'Atman qui utilise le mental matériel comme instrument, son Antahkarana, qui est le terme psychologique pour le mental. "  (Swami Vivekananda)

La religion est au delà des institutions une recherche de la Vérité. Mais il n'y a que dans l'Advaïta que le concept de " vérité " a été disséqué de façon aussi méticuleuse et avec tant de succès. Selon l'Advaïta, ce qui en fin de compte est considéré comme vrai doit être vrai pas seulement à un moment donné mais bien dans les trois périodes de temp s: le passé, le présent et le futur. En fait l'advaïta fait un pas de plus. Il affirme que tout ce qui n'existe pas dans les trois périodes de temps n'existe pas vraiment, et qu'en fin de compte ce n'est pas réel. De ce fait, la vérité, l'existence et la réalité sont une seule et même chose. Le Védanta dit que cette réalité, c'est ce que l'on appelle Dieu ou Brahman.



***